L'histoire de 500 avant Jésus Christ à 1992
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En 1886, Herman Hollerith invente la première tabulatrice utilisant un système d'entrée de données à base de cartes perforées.  Hollerith l'a mise au point afin de calculer les totaux à l'occasion du référendum américain de 1890 au cours duquel une population de 62 979 766 habitants a été dénombrée.  A l'aide du poinçon de la machine, l'opérateur vise un repère dans une matrice de trous entraînant la perforation d'une carte vierge à l'arrière de la machine.  Après le recensement, Hollerith crée la Tabulating Machines Company qui deviendra, grâce à des fusions et des rachats d'autres sociétés, ce qui est aujourd'hui International Business Machines (IBM).


En 1893, Otto Steiger met au point la première machine à multiplication automatique.  Appelée le "Millionnaire", elle automatise l'invention de Leibniz de 1673 et est fabriquée par Hans W. Egli de Zurich.  Destinée à l'origine au commerce, la machine trouve une utilisation scientifique immédiate et il s'en vend plusieurs milliers d'exemplaires au cours des quarante années qui suivent.


En 1906, un inventeur américain, Lee De Forest, invente le premier tube à vide.  "L'Audion" est constitué par une ampoule en verre sous vide à l'intérieur de laquelle se trouvent trois éléments.  Les éléments sont capables de détecter et d'amplifier les signaux radio reçus par une antenne.  Le tube à vide sera utilisé dans un certain nombre des tout premiers ordinateurs à partir du début des années 1930.


En 1939, John V. Atanasoff et Clifford Berry réalisent le premier calculateur numérique véritablement électronique à l'Iowa State Collège.  Le prototype, appelé Atanasoff Berry Computer (ABC), est la première machine à utiliser des tubes à vide comme circuits logiques.


En 1947, John Bardeen, Walter H. Brattain et William Shockley inventent aux laboratoires Bell le premier transistor (transfer resistor = résistance de transfert) qui valut à ses inventeurs le prix Nobel en 1956.  Le transistor est un petit composant permettant la régulation du courant électrique.  L'utilisation des transistors comme commutateurs à permis de réduire fortement la taille des ordinateurs et a entraîner par la suite le développement de la micro électronique.


En 1949, Jay Forrester réalise la première mémoire à tores.  A partir de 1953, la mémoire constitue d'une grille d'anneaux métalliques magnétiques interconnectés remplacera les tubes à vide, peu fiables, comme forme dominante de mémoire au cours des dix années qui suivent.


En 1950, une équipe de conception de l'Institut de technologie du Massachusetts réalise le premier ordinateur interactif en temps réel.  Appelé "Whirlwind Computer", il s'agit d'un projet modifié de la marine américaine de développement d'un simulateur d'avion.  Le Whirlwind comporte un tube cathodique et un photostyle assurant l'interactivitée . Le Whirlwind est relié à une série de radars et est en mesure d'identifier des avions ennemis et de diriger des chasseurs d'interception en direction de la position prévue de ces avions.  Il sera le prototype d'un réseau d'ordinateurs et de stations radar (SAGE) qui sera un élément essentiel de la défense aérienne américaine pendant 25 ans à  partir de 1958.


En 1951, la Eckert Mauchly Computer Corporation livre au bureau du recensement le premier ordinateur commercialisé.  L'UNIVAC (Universal Automatic Computer) est le premier ordinateur qui ne soit pas un instrument de laboratoire unique.  L'UNIVAC est devenu populaire en 1952 quand il a été utilisé au cours d'un journal télévisé pour présenter une projection d'une précision stupéfiante du résultat de la course à la présidence entre Eisenhower et Stevenson.  La même année, Maurice V. Wilkes (concepteur de l'EDSAC) pose les bases des principes de la microprogrammation qui allaient devenir la référence en matière de conception et de construction d'ordinateurs.


En 1954, les laboratoires Bell construisent le premier ordinateur universel entièrement transistorisé.  Le TRADIC (Transistorized Airborne Digital Computer) comporte 800 transistors et a l'avantage sur ses prédécesseurs de pouvoir fonctionner à bord d'un avion.


En 1956 est réalisé le premier système de stockage de fichiers à accès direct.  Le RAMAC (Random-Access Method for Accounting and Control) 305 peut accéder à 50 disques magnétiques.  Il est capable de stocker cinq millions de caractères en une seconde.  Le système a été étendu en 1962 par une recherche en direction de chargeurs de disque amovibles.


En 1958, Jack S. Kilby construit le premier circuit intégré.  Le circuit était constitué de plusieurs éléments individuels de silicium assemblés ensemble.  Ce concept a été à la base de la puce de silicium à circuit intégré qui a permis d’énormes progrès dans le domaine de la micro électronique.  C'est également cette année qu'est développé un langage de programmation, appelé LISP (List Processor), qui facilite les recherches en intelligence artificielle (IA).


En 1963, Digital Equipement Corporation (DEC) commercialise le premier mini-ordinateur qui rencontre un succès commercial.  Le DEC PDP-8 était le successeur du PDP-1, premier ordinateur présenté par DEC en 1959 deux ans après sa création.  L'évenement de la mini-informatique commerciale allait avoir une influence importante sur la mise en place de départements de science de l'informatique dans les universités.  La distribution de l'ordinateur PDP8 à 12 bits a ouvert une porte du marché du mini-ordinateur à travers laquelle se sont engouffrées d'autres sociétés.


En 1964, Control Data Corporation lance le premier super calculateur  commercialisé.  Le CDC 6600 comprenait plusieurs banques de données à bobines et devait rester l'ordinateur le plus puissant pendant de nombreuses années après sa réalisation.


En 1969, Data General Corporation commercialise le premier mini-ordinateur 16 bits.  L'ordinateur, appelé Nova, dépasse en vitesse et en puissance le mini-ordinateur PDP-8 de 12 bits.


En 1971, Intel Corporation, lance la première puce à microprocesseur.  Le microprocesseur 4004 est un processeur 4 bits de 2250 transistors ayant une puissance pratiquement équivalente à celle de l'ENIAC de 1946 (qui occupait un grand local et comportait 18 000 tubes à vide).  Le processeur 4004 a une longueur de 4,2 cm (1/6") pour une largeur de 3,2 cm (1/8").


En 1971, John Blankenbaker construit et commercialise le premier ordinateur personnel.  L'ordinateur, appelé Kenbak-1, a une mémoire de 256 octets, affiche les données au moyen de LED clignotantes et sa programmation est pénible.  Bien que le Kenbak-1 ne se soit vendu qu'en 40 exemplaires (au prix de 750 $), il inaugure le début de la révolution de l'informatique personnelle.


En 1977, Commodore, Apple  Computer et Tandy commercialisent les premiers ordinateurs personnels complètement assemblés.  En l'espace de quelques années le PC (ordinateur personnel) était devenu un équipement indispensable et il allait bientôt faire son entrée dans les bibliothèques publiques, les écoles et les commerces.  C'est également au cours de cette année qu'est conçu par Datapoint Corporation le premier réseau local commercialisé, appelé ARCnet.


En 1981, la révolution de l'informatique personnelle s'accélère avec le lancement du premier ordinateur personnel d'IBM.  La solidité de la réputation d'IBM a été un facteur clé de la légitimation des PC pour l'usage personnel. Le premier PC d'IBM était un système à disquette utilisant le microprocesseur 8088 d'Intel.  Les premières unités sont dotées d'un affichage en mode texte ; l'affichage graphique véritable sera introduit en option ultérieurement.  La mémoire est également limitée avec une mémoire vive de seulement 128 ou 256 K.  La machine fonctionne avec un système d'exploitation appelé DOS, système à ligne de commande similaire à l'ancien système CP/M.  Plus tard IBM a présenté le PC/XT.  Il s'agissait d'une machine étendue avec disque dur et carte graphique CGA. Devant la popularité croissante de la machine, un certain nombre d'autres sociétés commencent à lancer des imitations de l'IBM PC.  Ces premiers "clones" se caractérisent par des incompatibilités dues à leur incapacité de reproduire correctement le BIOS d'IBM.  Ils étaient désignés sur le marché comme "compatibles à 90 %".  Les problèmes ont rapidement été résolus et la concurrence qui s'en suivra donnera une impulsion de la technologie et entraînera une diminution des prix.


En 1984, Apple Computer commercialise le premier ordinateur personnel Macintosh.  Avec une mémoire de 128 Ko, un moniteur intégré et une souris, le Macintosh est le premier ordinateur à privilégier l'interface graphique.  L'interface du Mac est semblable à un système étudié par le PARC de XEROX.  Au lieu d'une interface à ligne de commande, règle générale sur les autres machines, le MacOS offre à l'utilisateur des "icônes", des fenêtres superposées et des menus déroulants. Le Macintosh représentait un véritable risque pour Apple en raison de son incompatibilité avec tous les autres types de matériel, que ce soit son propre Apple ][ ou la gamme IBM PC.  De plus la machine souffrait d'une mémoire limitée et de l'absence de disque dur.  Elle est devenue rapidement indispensable pour les artistes graphiques et les éditeurs, ce qui a permis à la machine d'évoluer vers une plate-forme mieux définie.


En 1992, plusieurs nouveaux microprocesseurs arrivent sur le marché.  Ils augmentent de façon spectaculaire les performances des ordinateurs de bureau.  Le 80486 d'Intel devient le nouveau standard des systèmes PC de haut de gamme et le 68040 de Motorola donne une puissance similaire aux autres postes de travail.  Des processeurs plus récents comme le Pentium l'i860 et le PowerPC RISC laissent présager des gains encore plus importants de puissance et de vitesse de traitement.



FIN